Pam pam gauche droite pam moi, je suis un tueur
pam bouge, bouge avec ta garde gauche droite pam pam vite, bouge gauche
gauche esquive gauche droite crochet pam pam pam toujours en face de
moi, regarde moi, ne perds pas mon regard, tiens toujours mon regard,
là, en face de moi, fonce gauche pam pam gauche droite gauche droite
crochet moi, je suis un tueur gauche pam pam gauche droite gauche droite esquive crochet pam parfois
on m'appelle à trois heures du matin, deux heures après, je suis sur la
route, je pars en brousse, deux mois, trois mois, sans bagages, sans
portable, sans rien pam pam gauche droite pam je vais te montrer des photos, avec mon flingue pam pam droite bouge, bouge, bouge avec ta garde pam moi, je suis un tueur pam c'est le bordel toujours, c'est comme ça, j'aime bien la bagarre, moi, je suis un tueur pam plus vite pam pam pam gauche droite gauche ici ou ailleurs, c'est pas ça ce qui compte, c'est de se battre, c'est de survivre, c'est de retourner droite droite vite pam encore droite pam pam moi,
je suis un tueur, je n'ai pas d'enfants, ni de femme, je n'ai rien, ma
famille n'était pas d'accord, mais je n'ai pas le choix, c'est comme ça,
ça vient de Dieu, moi, je suis un tueur pam gauche gauche droite gauche esquive crochet mes amis ce sont ceux qui tiennent encore debout, je suis un tueur moi, c'est comme ça, c'est fini bouge, bouge avec ta garde
Unidos
por el sudor y el golpes, me lo dice sonriendo. Su voz suena profunda,
amplificada en el estadio vacío en el que entrenamos. Tiene 24 años, y
toda la ingenuidad almibarada inscrita en una mirada tan limpia y dulce
que provoca escalofríos, como la de un niño, un loco o un mártir. No es
ninguno de los tres. Boxeador profesional y ex-campeón nacional de
Níger, ahora es un militar de la guardia nacional, un vrai.
Como
tantos otros chavales brillantes de este país, en el que la desidia, la
pobreza y la corrupción arrasan con el talento de su futura generación,
cientos de jóvenes son integrados a diario en las fuerzas armadas de un
país que se prepara para ir a la guerra. Un guerra orquestrada, pagada y
dirigida a miles de kilómetros; de la que no entienden las razones más
que por las pocas informaciones recibidas a través de Radio France International.
Él, y otros tantos que acuden a la "sentencia del deber" para sentirse
un poco más dueños de su futuro, un poco más libres. Y que se enfangan
hasta los ojos en unas aguas teñidas con la sangre de otros que tomaron
las armas para protestar por las mismas razones. Si es que es las
hubiera.
El testimonio es real. Los golpes también. Esta entrada está dedicada a mi entrenador de boxeo y a todos los jóvenes nigerinos que han sido reclutados por el estado para formar parte de las fuerzas armadas o cuerpos policiales.
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