Desde Níger, Níiiiiiiger. Es un país propio, con su capital (Niamey), su liga de fútbol y todo lo demás. Bueno, casi todo..pero eso lo iré desgranando poco a poco, que da más morbo..

viernes, 30 de noviembre de 2012

En garde (nationale) !

Pam pam gauche droite pam moi, je suis un tueur pam bouge, bouge avec ta garde gauche droite pam pam vite, bouge gauche gauche esquive gauche droite crochet pam pam pam toujours en face de moi, regarde moi, ne perds pas mon regard, tiens toujours mon regard, là, en face de moi, fonce gauche pam pam gauche droite gauche droite crochet moi, je suis un tueur gauche pam pam gauche droite gauche droite esquive crochet pam parfois on m'appelle à trois heures du matin, deux heures après, je suis sur la route, je pars en brousse, deux mois, trois mois, sans bagages, sans portable, sans rien pam pam gauche droite pam je vais te montrer des photos, avec mon flingue pam pam droite bouge, bouge, bouge avec ta garde pam moi, je suis un tueur pam c'est le bordel toujours, c'est comme ça, j'aime bien la bagarre, moi, je suis un tueur pam plus vite pam pam pam gauche droite gauche ici ou ailleurs, c'est pas ça ce qui compte, c'est de se battre, c'est de survivre, c'est de retourner droite droite vite pam encore droite pam pam moi, je suis un tueur, je n'ai pas d'enfants, ni de femme, je n'ai rien, ma famille n'était pas d'accord, mais je n'ai pas le choix, c'est comme ça, ça vient de Dieu, moi, je suis un tueur pam gauche gauche droite gauche esquive crochet mes amis ce sont ceux qui tiennent encore debout, je suis un tueur moi, c'est comme ça, c'est fini bouge, bouge avec ta garde 

Unidos por el sudor y el golpes, me lo dice sonriendo. Su voz suena profunda, amplificada en el estadio vacío en el que entrenamos. Tiene 24 años, y toda la ingenuidad almibarada inscrita en una mirada tan limpia y dulce que provoca escalofríos, como la de un niño, un loco o un mártir. No es ninguno de los tres. Boxeador profesional y ex-campeón nacional de Níger, ahora es un militar de la guardia nacional, un vrai.

Como tantos otros chavales brillantes de este país, en el que la desidia, la pobreza y la corrupción arrasan con el talento de su futura generación, cientos de jóvenes son integrados a diario en las fuerzas armadas de un país que se prepara para ir a la guerra. Un guerra orquestrada, pagada y dirigida a miles de kilómetros; de la que no entienden las razones más que por las pocas informaciones recibidas a través de Radio France International. Él, y otros tantos que acuden a la "sentencia del deber" para sentirse un poco más dueños de su futuro, un poco más libres. Y que se enfangan hasta los ojos en unas aguas teñidas con la sangre de otros que tomaron las armas para protestar por las mismas razones. Si es que es las hubiera. 
 
El testimonio es real. Los golpes también. Esta entrada está dedicada a mi entrenador de boxeo y a todos los jóvenes nigerinos que han sido reclutados por el estado para formar parte de las fuerzas armadas o cuerpos policiales.

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